ACCUEIL LE PROJET NOS VOYAGES NOS COMMANDITAIRES LIENS UTILES

 


Défi Vet Monde
Nos voyages
La Malaisie


Les commanditaires

L'équipe, le pays

Les préparatifs

Le monde animal

L'exploration et l'expérience

En conclusion

Malaisie, la domestication d'un écosystème

Nos stages
 

Faculté de Médecine Vétérinaire
Les fondements de la médecine vétérinaire des petits et des grands animaux en Malaisie sont les mêmes qu'au Québec mais les médecins sont contraints à travailler avec un équipement extrêmement réduit, une clientèle pauvre et font fréquemment face à des maladies exotiques comme les tumeur vénériennes transmissibles et des parasitoses innombrables.

Hôpital des grands animaux

 

Ferme d'autruches

Ferme expérimentale d'autruches
L'autruche est un animal exotique à la Malaisie. On effectue ici des expériences sur sa nutrition avec des feuillages provenant de la jungle et sur leur fertilité dans un climat extrêmement humide.

 
Clinique privée

On s'aperçoit que les valeurs du peuple et les normes religieuses modèlent l'approche thérapeutique : ici, l'euthanasie n'est jamais une option !
 

Zoo de Melaka
L'éléphant est en voie de disparition dans ce pays. De nombreux individus se retrouvent dans les zoos ou sont tués lorsqu'ils pénètrent des zones habitées ou des plantations. Hélas, ces zones exploitées s'étendent inlassablement, détruisant les voies de migration de cette espèce majestueuse.

Zoo de Malacca

 
Taman Negara

Un parc majestueux à l'état sauvage couvre la moitié de la péninsule malaysienne. Il constitue un sanctuaire protégé pour toutes les espèces animales et végétales indigènes, tout en se révélant, par son attrait touristique, une source de profit importante pour le pays.
 

Le visage de la sagesse

Long House
Les Ibans forment une tribu indigène qui occupe l'ouest de la jungle Sarawak sur l'île de Borneo. Malgré les influences occidentales, ce peuple chasseur de têtes conserve de nombreuses traditions ancestrales. Nous avons eu l'occasion d'assister à certaines d'entre elles, comme le sacrifice animal lors d'un baptême.

 
La réhabilitation des orangs-outans
 
Le moment culminant de notre aventure fut notre expérience auprès des orangs-outans du centre de réhabilitation de Sepilok. Ces animaux étaient, jadis, capturés dans le but de les apprivoiser et d'en faire des animaux de compagnie. Le gouvernement malaysien les a confisqués à leurs propriétaires et les a envoyés dans ce centre pour les réhabiliter à la vie en forêt. On leur apprend à survivre dans la jungle, à s'acclimater au milieu de vie, à se trouver de la nourriture, à construire des nids pour la nuit, bref, à redevenir sauvages.
 
Nous nous réveillions chaque matin à 6h00 au son des prières musulmanes transmises par haut-parleurs. Une marche de un kilomètre nous séparait de la clinique vétérinaire du centre, aux abords de la jungle de Bornéo.
 

La quarantaine était peuplée de nombreuses petites bouches à nourrir, toutes plus adorables les unes que les autres. C'est à cet endroit que les jeunes orangs-outans sont gardés en attendant leur adolescence, période où ils peuvent enfin être relâchés dans le jungle pour acquérir les aptitudes nécessaires à leur survie.

Séance de relaxation


Ainsi, chaque matin nous avions pour tâche de nourrir et de subvenir aux besoins affectifs des ces petites créatures. Les bébés orangs-outans requièrent beaucoup d'attention car il faut les nourrir au biberon et changer leurs couches fréquemment. Les plus vieux doivent être nourris avec un régime sec de bananes et de lait enrichi. Il faut compter plusieurs heures chaque jour pour éplucher les bananes nécessaires aux quarante locataires de ces lieux.
 
La journée se poursuivait ensuite par la phase de réhabilitation des orangs-outans adolescents. Nous partions à pied, un sac au dos rempli de bananes et des bidons de lait et nous enfoncions dans la jungle luxuriante où la lumière pénètre difficilement.
 
On suivait un petit chemin entrecoupé de murailles vertes : arbres géants, fougères, mousses, lianes et plantes grimpantes... La scène qui s'offrait à nous tout au long du trajet était accompagnée du doux chant des oiseaux exotiques et des cris de macaques et de gibbons; l'essence même de la vitalité en ce monde.
 
Au bout de ce sentier se trouvait une plate-forme dans un arbre où étaient nourris les orangs-outans. Nous savions qu'une trentaine des petits yeux pleins de vie et d'espoir épiaient notre arrivée. De petites silhouettes rousses se devinaient un peu plus profond dans la jungle et se clarifiaient en se rapprochant du lieu d'approvisionnement. Souvent même, impatients d'obtenir leur ration, certains s'accrochaient à notre sac à dos ou à nos jambes rendant notre progression encore plus difficile dans la chaleur et l'humidité quasi insupportable des forêts tropicales. Arrivés à destination, la nourriture était servie aux petits orphelins.
 
Tandis que les mieux adaptés se jetaient sur les bols de lait, certains profitaient malheureusement de notre présence pour demander de l'affection. Ceux-là prendront plus de temps à être réhabilités du fait de leur dépendance accrue aux humains.
 
La réhabilitation complète d'un orang-outan prend de six à dix ans au centre de Sepilok. Après l'étape de la plate-forme, les orangs-outans sont déplacés de plus en plus profondément dans la jungle au fur et à mesure qu'ils démontrent des signes d'indépendance. La fréquence des repas et des contacts humains diminue progressivement et ce, jusqu'à ce qu'ils atteignent une existence autonome dans leur milieu de vie naturel.
 
Depuis son fondement, le centre de Sepilok a réhabilité plus de 100 orangs-outans. On peut se féliciter du succès du programme puisque certains orangs-outans réhabilités se sont reproduits avec des individus sauvages. Il faut cependant espérer que leurs rejetons, produit si précieux de ces accouplements, seront mieux protégés des braconniers qui n'hésitent malheureusement pas à détruire tous les efforts que quelques individus courageux ont mis à sauvegarder cette espèce unique.
 

@ Retour Suivant