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Le pays:

Ancienne puissance militaire ayant conquis l’Eurasie sous le commandement du Chinggis Khaan, la Mongolie d’aujourd’hui est surtout connue pour ses peuples nomades et ses paysages à couper le souffle. Rien de plus impressionnant que de voyager du désert de Gobi aux monts Altai, en passant par les steppes verdoyantes ou la taïga sibérienne, en compagnie, bien sûr, de nomades mongols, kazakhs ou dukhas.          

En essayant de s’imaginer à quoi ressemblait cette Asie nordique, nous avons trouvé quelques ressemblances avec le Québec : les territoires de taille similaire, les mêmes saisons (eh oui, Ulaanbaatar, la capitale, est à la même latitude que Laval). Pourtant, ce fut plutôt les différences majeures avec notre vie occidentale qui nous ont attirées vers ce pays : les peuples nomades, les vastes steppes inhabitées, le mélange des croyances bouddhistes et chamanistes, la langue…

Voici donc les régions que nous avons découvertes lors de notre périple :


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos premières découvertes dans la capitale, Улaaнбаатар (Ulaanbaatar), nous surprennent. La ville est un cafouillis de vieux et de nouveaux immeubles construits en alternances avec des yourtes traditionnelles. En effet, le tourisme semble donner un certain regain de vitalité à toute la cité. Pourtant, en taxi ou dans les épiceries, il est impossible de se faire comprendre en français ou en anglais. À ce moment, bien que notre choix était de découvrir les merveilles de l’immersion culturelle, nous avons ressenti un certain vertige face à l’immensité de la tâche qui nous attendait pour mieux comprendre ce peuple.

Nous avons donc commencé par apprendre à lire le cyrillique et tenter de comprendre la langue mongole. Heureusement, les familles et amis qui ont croisé notre route ont été très patients et nous ont permis d’en apprendre un peu plus sur les subtilités de leur langage.     

Notre itinéraire nous a permis de découvrir des endroits et des cultures surprenantes. D’abord les chevaux de Przewalski dans le parc national Khutai Nuruu. Ces chevaux préhistoriques furent jadis en voie d’extinction et ont finalement été réintroduits dans leur milieu naturel, les plaines de la Mongolie. La préservation de cet équidé sauvage dans son environnement est possible grâce à l’immense territoire du parc qui permet aux visiteurs des secteurs bien délimités, laissant beaucoup d’espaces sauvages aux chevaux.

C'est dans l’Архангай (Arkhangai), province du centre, que nous nous sommes transformées en vraies nomades: déménageant du camp d'été au camp d'hiver, aidant à la traite et aux soins des animaux, vivant au rythme des vétérinaires de campagne.
Au printemps, les steppes vertes de notre imaginaire étaient encore brunâtres et sablonneuses avec de nombreux animaux maigres cherchant désespérément les derniers brins d'herbe comestibles. Plusieurs familles nomades déménagent pendant cette période de l'année en compagnie de leur troupeau de moutons, chèvres, cheveaux et yaks afin de leur offrir des pâturages moins utilisés. Les rives des cours d'eau sont des endroits prisés puisqu'on y retrouve une végétation légèrement plus abondante. Le reste du territoire n'est que minimalement occupé puisque la qualité du sol et des herbages est très faible, ce qui nous a donné l'impression d'être litéralement perdues au milieu de nulle part. Nous apprenons donc la vie de nomade en vivant dans notre première yourte : tente blanche et ronde où sont logés tous les membres de la famille dans la même pièce. Ces petites taches blanches recouvriront le paysage de notre voyage, du début à la fin.

 À l’ouest, nous découvrons Баян-Олгий (Bayan-Olgii). C'est dans cette région montagneuse que se trouvent les kazakhs, ethnie pratiquant encore la traditionnelle chasse avec les aigles. Les paysages de cette région sont bien différents de ce que nous avons vu jusqu'à présent et, comme nous nous rapprochons de l'été, les températures plus clémentes nous font découvrir une toute nouvelle Mongolie  : chaleureuse, majestueuse et regorgeant de multiples cours d'eau. La population de cette région est bien différente elle aussi, plus occidentale dû à l'immigration de plusieurs habitants du Kasakhstan 50 ans plus tôt. Nous nous surprenons même lorsque nous croisons un temple musulman au milieu du petit village de Sagsay qui se situe au milieu des monts Altai à l'extrême ouest du pays.

Au Nord, à la frontière de la Sibérie, la région d'Хосвгол (Hovsgol) est fortement valloneuse et offre de splendides panoramas de la floraisons printannières, malgré le mois de juin déjà avancé. Cette région où l'accès escarpé permet seulement aux chevaux de s'y rendre abrite les Dukhas, peuple nordique vivant de l’élevage des rennes. Une longue randonnée équestre nous a donc offert une aventure exceptionnelle au cœur de cette région inaltérée par la présence humaine.

En juillet, nous sommes surprises de la transformation que les touristes occidentaux provoquent dans cette capitale disparate : plusieurs publicités s’affichent, de nombreuses boutiques émergent, nous surprenons des conversations en anglais… Nos stages nous permettent de découvrir la banlieue de ce nouveau centre touristique : des centaines de yourtes entassées les unes aux côtés des autres entourées de barrières multicolores et irrégulières. Les ruelles de terre battue sont jonchées de détritus et il est extrêmement difficile de ne pas s’y perdre puisque aucune rue ou habitation n’est identifiée! Nous apprécions par contre la possibilité de s’évader de la ville en 15 minutes... se retrouvant au beau milieu d’une campagne verdoyante, digne d’une carte postale.

Monde Animal

Défi Vet-Monde était pour nous une occasion unique de découvrir un monde animal complètement différent, oriental, nomade. Au fil des découvertes du pays et de la culture, nous avons aussi constaté le lien unique que le peuple mongol entretient avec les animaux.

Animaux d’élevage

D’un bout à l’autre du pays, les chevaux, les yaks et petits ruminants font partie intégrante du paysage. Les nomades vivent de leur élevage puisque la culture des sols arides du pays est impossible, ou presque. Nous ressentons donc l’importance que prennent les chèvres, moutons, chevaux et yaks dans ces familles puisque le troupeau est une ressource essentielle pour l’alimentation, l’habillement, le logement et les déplacements. Le printemps mongol (mai et juin) nous a permis de constater que les conditions climatiques difficiles occasionnaient beaucoup de pertes animales pendant l’hiver. La loi de la nature semble primer dans ce pays : seuls les plus forts traverseront la saison froide. Nous réalisons donc pleinement l’importance des vétérinaires ruraux pour appuyer tous les petits éleveurs vivants en autonomie avec leurs animaux.

Faune

Plusieurs animaux sauvages sillonnent les plaines mongoles... Il y a beaucoup d’équidés divers, de chameaux, de petits et grands ruminants qui n’appartiennent à personne et qui sont constamment à la recherche de nourriture pour survivre. Nous les croisons fréquemment sur notre route pendant tout le voyage.

C’est pourtant dans l’ouest du pays que nous entrons plus intimement en contact avec ce monde sauvage. Nous y découvrons un oiseau majestueux : l’aigle royal. Dans cette région du monde, près du Kazakhstan, certains de ces oiseaux sont capturés, domestiqués et entraînés pour la chasse. Nous avons eu la chance d’en découvrir plus sur le sujet pendant notre stage grâce à la collaboration inestimable de Blue Wolf Travel.

Animaux domestiques

Dès le début de notre voyage, nous avons remarqué que la population entretenait une crainte surprenante des chiens. En vivant avec diverses familles, nous avons constaté le rôle des canidés dans leur famille. Ils sont là pour protéger le terrain et la peur est une réaction presque normale à l’approche de ces animaux méconnus. Cette relation nous a d’abord choquées, puis a évoqué notre curiosité et finalement nous a permis d’espérer.

Au début, on nous a éloignées des chiens que l’on croisait, on nous a fait comprendre qu’il était dangereux d’être approché par ceux-ci. Nous avons rapidement compris que nous devions laisser de côté notre mentalité nord-américaine, pourtant bien ancrée en nous, qui considère le chien comme le meilleur ami de l’homme. En Mongolie, la méfiance est le premier réflexe à avoir face à un chien inconnu puisqu’il n’a probablement eu que très peu de contact avec les humains. Son principal défaut alors sera son imprévisibilité, ce qui s’avère souvent risqué.