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Les stages

La Namibie regorge d’animaux! Vous ne pouvez pas faire un kilomètre sur une route sans voir un phacochère, un couple de girafes ou un aigle. Un lieu tout indiqué pour un projet relié à la vie animale! Voyons maintenant le contenu de ces stages :

Après nos premières nuits à Windhoek en Namibie, capitale fortement influencée par la présence allemande, nous nous sommes dirigés vers Swakopmund, une ville bordée par l’océan Atlantique.  Plusieurs chats et chiens bourrés de puces et de tiques nous attendaient à la SPCA, où nous avons entrepris notre premier stage. Petru nous a accueillis à bras ouverts! Nous avons participé aux activités de son refuge pendant toute une semaine. Le moment fort fut la visite du township de Mondesa pour y ramasser des animaux errants.  Des cabanes de carton, des ordures empilées en plein centre du village, des enfants partout… Cela ne ressemblait en rien au quartier des blancs, qui nous paraissait tout à coup si riche! Nous avons aussi visité la clinique vétérinaire du coin, ce qui nous a permis de constater à quel point les principes d'asepsie étaient très différents des nôtres!

Aux abords de cette charmante ville côtière se trouve le plus vieux désert du monde reconnu pour ses dunes de sable gigantesques.  Grâce à un guide (qui, bizarrement, ressemblait à Indiana Jones), nous avons découvert que ce désert grouillait de vie! Petits lézards, caméléons, vipères et insectes de toutes sortes y vivent même si à première vue, l’endroit semble inhospitalier.

Poursuivant notre périple vers le nord, nous avons atteint le très réputé Parc national d’Etosha qui regorge de toutes les variétés d'animaux de la savane : éléphants, hyènes, lions, girafes, rhinocéros, antilopes, etc.  Voir tous ces animaux sauvages dans leur habitat naturel était un spectacle à couper le souffle! Nous avons aussi eu la chance d'être dérangés par des ratels qui dévalisaient les poubelles du camping. Ils sont tout aussi mignons que les ratons laveurs, mais beaucoup plus agressifs! 

La ville d’Otjiwarongo située à une centaine de kilomètres de ce parc, était l’hôte d’une importante course d’endurance équine. Cet événement nous a fourni l'occasion de participer avec la docteure Betsy Fox à une cinquantaine d’examens physiques de chevaux.  Nous allions vivre bien d'autres expériences avec cette vétérinaire débordante de vie! Elle nous a emmenés dans la région éloignée, aride et montagneuse du Kaokoland afin d’aider les tribus locales à évaluer le nombre d’animaux sauvages vivant sur leur territoire afin d’en faire une utilisation judicieuse dans une perspective de conservation. Le territoire est divisé en routes qu’il a fallu traverser pour compter tous les animaux- oryx, kudu, girafe, springbok- qui passaient dans notre champ de vision. Si notre aide a été grandement appréciée, il nous faut tout de même admettre que les hommes de ces tribus possèdent une vue bien supérieure à la nôtre pour distinguer les bêtes !

De retour à Otjiwarongo, nous avons fait un arrêt de quelques jours chez Rare and Endangered Species Trust (REST), un organisme voué à la sauvegarde des vautours Cape Griffon.  Plusieurs activités nous y attendaient : la pose d’un émetteur satellite sur un vautour,  l’observation de centaines de vautours sauvages et le traitement des bovins de la ferme.

Les deux semaines suivantes étaient réservées au stage tant attendu avec les guépards et l’organisme Cheetah Conservation Fund.  Nous avons participé à une étude sur les parasites des animaux sauvages, aidé au traitement de guépards en réhabilitation, de chèvres et de chiens bergers et réalisé de petites formations vétérinaires pour les employés sur différentes maladies affectant leurs troupeaux. Nous avons aussi construit un site de compostage pour les déchets organiques produit sur les lieux, avec l’aide d’Englehart, un Namibien motivé et souriant dont nous avons grandement apprécié la compagnie!

Après un long voyage en autobus, nous sommes tombés sous le charme de la Zambie, pays hôte de la seconde partie de notre aventure. Côté populations animales, nous avons été tristement surpris de voir que les animaux sont beaucoup plus rares en Zambie qu’en Namibie, du moins, tous ceux qui ont quatre pattes et qui se mangent ou se vendent! Hé oui, dans ce pays, le braconnage est un problème important qui met en péril la diversité animale… Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’animaux, mais plutôt qu’il y en a peu qui sont encore à l’état sauvage. Les fermes, les  lodges et les autres entreprises à caractère touristique possèdent souvent plusieurs espèces d’antilopes, mais il s’agit d’un contexte bien différent de celui de la Namibie!

Premier arrêt, la ville de Livingstone. Nous avons pris quelques jours de repos et en avons profité pour visiter les magnifiques chutes Victoria et faire un tour sur la rivière Zambèze pour observer les crocodiles du Nil et les hippopotames. Ceux-ci étant totalement sauvages, nous avons bien sûr gardé nos distances! Il s’agissait tout simplement d’une visite incontournable! 

Notre voyage s’est ensuite poursuivi à Lusaka, capitale du pays, où nous avons pu visiter les installations de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Lusaka. Leur accueil chaleureux nous a fait chaud au cœur! Le vice-doyen nous a même fait goûter au poisson du pays au restaurant étudiant du campus!
 
Cependant, le moment fort de notre voyage a vraiment été la visite au Matobo Vet Centre où nous avons connu les joies de l'adrénaline à forte dose.  En effet, nous avons eu la chance de participer, grâce au docteur Ian Parsons, à la capture de plusieurs zèbres et d’une soixantaine d’antilopes sauvages.  Les animaux survolés- et donc effrayés- par des hélicoptères se précipitaient dans un entonnoir de clôtures en toile qui débouchait sur un camion. De là, on leur administrait un sédatif et on les installait dans la remorque. Mais ce n’est pas tout! Il fallait capturer un élan mâle afin de le déplacer, ce qui ne fut pas chose facile car celui-ci devait bien peser une tonne !  Nous tenons à dire un grand merci à ce vétérinaire si dévoué et accueillant!

Les nouvelles connaissances apprises en compagnie du docteur Parsons nous ont été utiles lors de notre arrêt au Parc national de Kasanka où nous avons participé à une étude sur le comportement des pukus, une race d’antilope endémique à cette région. Finalement, notre dernier stage s'est déroulé au Chimfunshi Wildlife Orphanage, un orphelinat pour chimpanzés situé au nord du pays.  La plupart des individus ayant été légués par leur ancien propriétaire pour cause de problème de comportement, le refuge tente de leur offrir calme et sérénité dans un lieu semblable à leur environnement naturel. Côtoyer ces animaux si épatants et les employés dévoués de ce refuge nous a apporté beaucoup en terme d'apprentissage.